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 Jeudi 28 Mars
 
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Suite du récit de voyage en Ouzbékistan sous forme de Journal de voyage :

Khiva (page 5/5)

En remontant la rue, on atteint, sur la gauche la Mosquée du Vendredi, Juma Masjid.

De l'extérieur, rien ou presque, ne permet de deviner le caractère grandiose de la mosquée. La monotonie d'un long mur aveugle est interrompue par une imposante porte à deux battants, en bois finement travaillé, et un minaret élancé de 33 m de haut. L'intérieur est surprenant : 213 colonnes de bois sculpté soutiennent le plafond de la mosquée. L'immense salle mesure 55 m de longueur et 45 m de largeur et pouvait recevoir 5.000 fidèles. Elle me fait penser à la mosquée de Cordoue, sauf qu'à Cordoue, les piliers sont en pierre. Les plus anciennes colonnes, 17 en tout, datent des Xe et XIe siècles. Certaines colonnes, provenant d'autres bâtiments, ont du être rallongées ou raccourcies. Elles reposent sur une base de marbre sculpté, qui leur assure une stabilité et les protège de l'humidité du sol. Le sol était en terre battue et n'a été dallé que récemment, en 1997, avec un financement de l'UNESCO, en l'honneur du grand jubilé de la ville.
Les riches pèlerins ou les marchands venant en affaires à Khiva offraient parfois à la mosquée une colonne sculptée dans le style de leur ville, qui venait ainsi remplacer une autre colonne trop âgée. L'un des piliers viendrait d'Inde.
Les chapiteaux qui supportent les poutres du plafond sont décorés de symboles zoroastriens, de représentations de Bouddha, car la religion des conquérants, se nourrissait d'apports des autres religions, à moins que les artisans ne profitent de leur travail pour réincarner des motifs ancestraux.
L'architecture de la mosquée Juma correspond au style archaïque des premières mosquées qui étaient des lieux de rassemblement. On y commentait le Coran, mais on y discutait aussi d'autres questions relatives à l'organisation de la vie sociale des croyants. Le mihrab est placé dans une cour, au centre de la salle, sous un rayon de lumière. On plantait un mûrier pour assécher le sol.

Pour boucler notre visite, il reste le Palais Tash Khauli, le " palais de pierre ".

Il a été construit de 1830 à 1841. 1000 esclaves participèrent à sa construction. L'architecte du khan, Nurmuhamad Tadjikhan, eut l'insolence de répondre au khan qu'il était impossible de construire le palais en deux ans ; le jugeant incompétent, le khan le fit empaler. Son successeur promit d'être plus rapide : " un an et demi suffiront ", mais il mit tout de même huit ans à achever l'ouvrage. A partir de 1841, le " palais de pierre " devient la résidence principale du khan de Khiva, à la place du Vieux Fort (Kunya Ark).
De l'extérieur, aucun indice ne permet d'imaginer la beauté du Palais. Il y a deux portes, l'une à l'ouest, en face de la madrasa Koutloug Mourad Inak qui donne sur une petite cour et un dédale de salles en plein air, l'autre, au sud, étroite, qui débouche directement sur la somptueuse cour du harem.
Le harem, Ishrat Khauli, a été construit en premier, de 1830 à 1834, et agrandi plus en 1837. Il se distribue des deux côtés de la cour : à gauche, en rentrant, à l'ouest donc, cinq hauts iwan à simple colonne font face à une enfilade d'appartements. Les iwans se répartissaient entre le khan et ses quatre épouses. Ils sont décorés de majolique aux murs, du maître Abdullah Djinn, et de peintures aux plafonds qui simulent des marqueteries (panjaras). Les autres femmes choisies pour un soir ou plus ... étaient recluses à vie dans le harem, ne pouvant ni sortir, ni se marier.
La partie publique du palais, Arz Khauli, comprenait la salle d'audience, la salle du trône, le tribunal, les bâtiments administratifs et les appartements royaux, en tout 163 pièces.
A droite en entrant dans le palais, un corridor mène vers la salle d'audience. Le carrosse noir exposé au fond du couloir est un présent de Nicolas II à son vassal Asfandiyar Khan. Celui-ci souffrait d'une maladie honteuse et son médecin, qui devait tenir à sa tête, lui aurait dit que la seule façon de se soigner était de consommer de la pucelle... II avait l'habitude de circuler en ville dans ce carrosse, que les habitants avaient surnommé " la mort noire ". La salle d'audience est une cour carrée flanquée au sud d'un iwan à une colonne aux décorations tout aussi admirables que ceux du harem, toujours œuvre d'Abdullah Djinn, le génie qui réalisa également la décoration du mausolée Pakhlavan Makhmoud. Deux emplacements pour des yourtes permettaient de recevoir les invités.

Notre visite s'arrête ici. La journée a été bien remplie et nous allons pouvoir refaire le tour, tranquillement des différents monuments. On fera des achats de belles poteries, peintes de bleu et de vert. Faites en porcelaine, elles teintent comme des cloches. Je suppose qu'elles sont suffisamment cuites, à des températures supérieures à 1100 °C. Ce n'est pas toujours le cas pour les céramiques et celles qui sont cuites à des températures moins élevées sont très fragiles. On voit, en cas de choc, une cassure irrégulière. La température élevée permet à l'argile et aux autres composants de se structurer comme du verre. Je regrette que nous n'ayons pas acheté davantage de céramique de Khiva car nous ne retrouverons plus cette qualité ni la finesse du dessin par la suite.
On trouva aussi de drôles de marionnettes : les hommes sont hirsutes et joufflus, les femmes habillées comme des paysannes. J'en achète pour compléter ma famille de marionnettes de Java, de Birmanie, …


Reste à monter au belvédère pour apercevoir la plus belle vue de la ville, car le belvédère est à l'Est et le soleil couchant éclaire merveilleusement le Fort au premier plan, le haut portail bleu de la Madrasa Muhammad Rakhim Khan (1871), au loin, la madrasa Allah Kouli (1835), immédiatement à droite, le dôme bleu du mausolée de Pakhlavan-Makhmoud (1810) et le minaret Islam Khodja, haut de 44,50 m (construit en 1910), puis, à droite le minaret inachevé, Kalta Minor, et la madrasa Mohammed Amin Khan (1851), enfin derrière moi, les remparts crénelés.

Nous nous retrouvons pour un "dîner traditionnel avec Vodka chez l'habitant ", dans la vieille ville à côté de la Madrasa Muhammad Rakhim Khan.

Comme chaque fois, les salades de tomates, concombres, aubergines, saupoudrées d'herbes et d'épices (persil, aneth, coriandre,...), sont disposées en petits plats en différents points de la table, accompagnées de fruits secs dans des petites coupes (cacahuètes, noix, amandes d'abricots, raisins secs)…

La lumière reste superbe jusqu'à la tombée de la nuit, vers 21h.

Fin de la visite de Khiva

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