Les temples d'Angkor

 Mardi 19 Mars
 Événements/Histoire
   
 

Liste des temples
Circuit complet

Angkor Vatimages
Baksei Chamkrongimages
Porte Sudimages
Bayonimages
Baphuonimages
Terrasse des éléphantsimages
Terrasse du roi lépreuximages
Prasat Suorpratimages
Thommanonimages
Takeoimages
Ta Phromimages
Bantey Kdeiimages
Prasat Kravanimages
Prasat Bat Chumimages
Pre Rupimages
Mébonimages
Banteay Samréimages
Ta Somimages
Neak Peanimages
Preah Khanimages
  
Siem Reapimages

Angkor Vat

Angkor Vat

Angkor Vat fut construit par le roi Suryavarman II (qui régna de 1113 à 1150) dans la première moitié du XIIe siècle. À cette époque, le temple d'État au centre de la capitale, le Baphûon, était dédié à Siva. Comme Suryavarman II honorait Visnu, il décida de la construction d'un nouveau temple au sud de la ville. Ceci explique que l'entrée d'Angkor Vat est orientée vers l'ouest (vers Visnu), contrairement aux autres temples khmers. Plus tard, le temple fut « détourné » vers le culte de Bouddha avec un remaniement notable de sanctuaire central.

Le complexe occupe une surface totale de 1500 mètres sur 1300 mètres.

Des douves et trois galeries encerclent le sanctuaire central. Depuis l'ouest du complexe, une chaussée pavée longue de 200 mètres permet de traverser les douves et mène à une large terrasse précédant le magnifique gopura, qui marque l'entrée principale de l'édifice central. La première galerie est constituée de piliers carrés vers l'extérieur et d'un mur aveugle vers l'intérieur. Le plafond entre les piliers est décoré de rosaces en lotus. L'extérieur du mur aveugle est décoré de fenêtres à colonnes, d'apsaras (nymphes célestes), qu'on trouve sur toutes les galeries, et de figures masculines qui dansent sur des animaux caracolants. À partir de la première galerie, une avenue décorée de nagas longue de 350 mètres mène à la seconde enceinte à travers un parc. De part et d'autre de cette allée, on rencontre d'abord deux constructions dont on ignore l'utilité (mais qu'on appelle couramment « bibliothèques »), puis deux petits bassins. On arrive à la seconde galerie par une plate-forme surélevée flanquée de lions de part et d'autre d'une cage d'escalier. Le mur intérieur de la seconde galerie est orné d'un bas-relief narratif sur toute sa longueur. Sur le mur occidental sont représentées des scènes de l'épopée du Mahabharata.

Sur la partie sud-ouest, est représenté le Barattage de l'Océan primordial : 92 bons génies, les deva, tirent d'un côté et conjuguent leurs efforts avec 88 asura, les ennemis, de l'autre côté ! Les démons portent la tête du serpent et les dieux sa queue. Le serpent est lové au mont Mandala. Le Barattage permettait d'extraire la liqueur d'immortalité.
Le roi Sûryavarman II est assis à l'indienne, jambes croisées, au milieu de sa cour, Derrière lui se pressent les porteurs de parasols, d'éventails, de chasse-mouches. Devant lui, des personnages s'agenouillent pour lui rendre hommage. A ses côtés se tiennent les grands personnages de la Cour et notamment les brahmanes reconnaissables à leur visage allongé et fin. Ils portent les cheveux longs. Leur vêtement est un sampot traditionnel, savamment drapé. Les ascètes sont vêtus de simples pagnes, sans décoration. Des femmes apportent des offrandes. Elles ont un simple cercle de métal au cou, comme seul bijou. Ensuite le Roi s'apprête à partir à la guerre, contre les Chams, les Viets ou les Môns du Ménam. Juchés sur des éléphants, les chefs de guerre dominent le défilé militaire. Le nombre de parasols indique le rang de l'officier. Des cavaliers attestent l'existence du cheval à cette époque. En tête marchent des soldats au visage mongolique, les cheveux relevés et ornés de plumes ou de feuilles. Il s'agit de mercenaires siamois. Les autres guerriers sont ceints d'un casque surmonté de têtes d'oiseaux ou de fauves. Ils sont armés d'une lance et d'un bouclier. Un petit poignard est suspendu à leur collier. Les officiers disposent d'arcs et de flèches. Des brahmanes accordent leur bénédiction au défilé et des jongleurs apportent un peu de gaieté à cet événement trop solennel. Cela n'est pas sans me rappeler des scènes de lutte et de gymnastique de jeu qui ornent le temple de Ramsès III à Medinet Habou.

D'autres panneaux décrivent la vie à la campagne. Nous ne disposons pas malheureusement de descriptions de l'habitat de la campagne et seuls sont présentés les palais. Ces représentations de la campagne sont en rapport avec le culte de Krishna, incarnation de Vishnou. Au pavillon d'angle sud-est, le jeune Krishna vole du beurre plus loin, il soulève le mont Govardhana pour abriter les villageois de l'orage déclenché par Indra.

Les surfaces sont entièrement sculptées, au détriment de la qualité. Les vêtements sont simplifiés et les plis juste incisés. La décoration est principalement faite de représentations de dieux, d'hommes et d'animaux y compris le lion bien qu’il semble qu’il n’y en avait pas au Cambodge. Les combats et les épisodes de légendes sont fréquents. Les décorations florales sont réservées aux bordures, aux moulures et aux chapiteaux. Les principaux matériaux utilisés sont des grès de différentes couleurs et la latérite.
La pierre était découpée en blocs énormes assemblés avec une grande précision sans utiliser de ciment, probablement par rodage sur place.

La troisième galerie délimite un espace de 150 mètres sur 200 mètres. On y pénètre par une terrasse en forme de croix. Cet espace est découpé en trois niveaux, reliés par de nombreux escaliers extérieurs. Ces niveaux sont de dimensions décroissantes. Chaque niveau est formé d'une terrasse entourée d'une galerie. Le plus élevé est le sanctuaire, qui est surmonté en son centre d'une grande tour de forme pyramidale. Des tours surmontent aussi les quatre angles des terrasses des deux étages supérieurs.

La galerie extérieure du sanctuaire central, longue de 800 mètres, est décorée de bas-reliefs décrivant des scènes tirées d'épopées indiennes ou de l'histoire d'Angkor. Trois galeries dont les voûtes sont supportées par des colonnes mènent des trois portes occidentales de la troisième galerie au deuxième niveau. Elles sont reliées par une galerie transversale, qui forme donc quatre cuvettes carrées. La galerie du sud est surnommée la galerie des mille Bouddhas, car les Khmers avaient coutume d'y laisser des statues de Bouddha. La plupart de celles-ci furent détruites pendant la guerre civile. De part et d'autres de ces galeries se trouvent deux bibliothèques.

On atteint ainsi le deuxième niveau en traversant un portique à travers une autre enceinte rectangulaire. On y trouve une surface pavée, où se trouvent encore deux bibliothèques. Ces cours pourraient originellement avoir été inondées, afin de représenter l'océan entourant le mythique mont Meru. Elle est traversée par une courte allée soutenue par des piliers et menant au troisième niveau.

On atteint celui-ci par douze escaliers très raides, qui représentent la difficulté d'atteindre le royaume des dieux. Au sommet de ces escaliers se trouve une plate-forme pavée de forme carrée divisée en quatre cours par deux couloirs surélevés qui se coupent à angles droits. Un autre couloir surélevé court le long du bord extérieur de la plate-forme, entourant l'ensemble du niveau. À chaque coin de ce couloir se trouve une tour et on en trouve une cinquième au milieu de la plate-forme. Ces cinq tours forment la silhouette bien connue d'Angkor Vat. La base carrée de la tour centrale contient un petit sanctuaire sur chaque face, derrière lesquels se trouve le sanctuaire central. Ces sanctuaires sont reliés par des galeries sur les toitures desquelles est représenté le corps d'un serpent se terminant par des têtes de lions ou de garudas. Des linteaux et des frontons sculptés ornent les entrées des galeries et des sanctuaires.

Le sanctuaire central était initialement dédié au dieu hindouiste Visnu, mais sa statue d'or a été enlevée et on trouve aujourd'hui dans chaque sanctuaire des statues de Bouddha.

Angkor Vat est le temple montagne par excellence, s'élevant à 65 m. Des fouilles ont révélé un puits descendant au niveau du sol sous le sanctuaire et contenant les tablettes de la fondation sous forme de disques d'or. Cette tradition de la fondation d'un temple est similaire à celle des temples sumériens (là on déposait des tablettes) et similaire aussi à la cérémonie de la " première pierre ". On les lit en tenant le temple à main gauche, ce qui signifie que l'on doit faire le tour dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Ce sens de circumambulation est réservé au rite des morts, la prasavya.



· voyages · počmes
Cette page a mis 0.04 s. à s'exécuter - Dernière mise à jour : 11/02/2007
Copyright © 2000-2005 www.lesarbres.fr